La ferme de Salsas : le partenariat Quint-Fonsegrives / Toulouse-métropole

Un projet d'agriculture métropolitaine

La ferme de Salsas est propriété de la commune depuis 2008. Elle a  souhaité y développer un projet novateur. C’est dans le cadre de la protection de l’agriculture périurbaine que le projet de ferme productive et pédagogique de Salsas voit le jour.

Toulouse Métropole et Quint-Fonsegrives ont la ferme volonté d’aboutir et de porter ensemble ce projet. Considérant l’intérêt communautaire du projet, Toulouse Métropole a décidé de s’y associer pour moitié soit à hauteur de 50 %.

Fin 2008, la commune s’est portée acquereur de la ferme de Salsa, située sur la RD 18, près des berges de la Saune à 400 mètres du terminus de la ligne 77 et du collège Elisabeth Badinter, suite au départ à la retraite et de la cessation normale d’activité des agriculteurs.

Cette ferme est constituée
– d’un bâtiment central composé d’un seul tenant, de l’habitation, d’une étable et d’un hangar couvert pour le stockage du foin et du matériel.
– de dépendances diverses liées à l’exploitation.
– de terres agricoles situées de part et d’autres de la rivière Saune, à cheval ainsi sur les communes de Quint-Fonsegrives et de Saint-Orens pour un total de 15 hectares

Ferme d’élevage pour l’essentiel, ces terres sont constituées de prairies humides, jamais labourées permettant de sauvegarder sur 3 hectares une plante à bulbe, menacée et protégée la jacinthe romaine.
Ce biotope classé en ZNIEF de type 1 fait l’objet d’un signalement avant l’arrêté préfectoral en cours. Dès sa mise en vente par l’intermédiaire de la SAFER, la commune fit acte de candidature pour sauvegarder et rattacher au domaine public ce patrimoine remarquable et le dernier témoin de l’activité agricole dans cette vallée aux portes du Lauragais à 6 km du Capitole. Pour candidater nous avons proposé un projet innovant qui, autour de la sauvegarde du bâti, permettait de préserver le biotope de la Jacinthe romaine, tout en développant une activité maraichère et fruitière de production et de pédagogie.
Notre projet qui ne rentrait pas en concurrence directe avec une exploitation agricole classique a été retenu pour la partie située sur notre commune, c’est-à-dire tout le bâti et 9.50 ha environ. Hélas les terres situées sur la commune de Saint-Orens ont été dévolues à un exploitant agricole classique.

Cet achat a été soumis à deux conditions :
– Un bail d’usage commodat d’un an renouvelable pour le bâtiment, le verger et la prairie soit 2 hectares avec Monsieur Pélissier. Ce commodat a pris fin en avril 2013.
– Une convention de mise à disposition avec une exploitante pour le reste des terres, soit 7.50 ha du 1er octobre 2008 au 31 octobre 2014.

Partenariat avec Toulouse-métropole

Pour mettre en œuvre ce projet qui ne rentrait pas naturellement dans les compétences communales, la commune a mis en place un partenariat avec Toulouse-métropole dans le cadre de la « sauvegarde de l’Agriculture Périurbaine ».
Par ailleurs, Toulouse-métropole a signé avec la chambre d’Agriculture « La charte pour une agriculture durable en territoires périurbains ». Toulouse Métropole fut conquis par le projet et par son environnement. Elle confia l’étude de faisabilité et de rénovation à une équipe regroupant SOLAGRO, le cabinet d’architecture CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement) pour le bâtiment et bien entendu la Chambre d’Agriculture.

Le projet

Le 18 juin 2012, soit au bout d’un an, SOLAGRO déposa ses conclusions et proposa un projet. Quantifié financièrement, structuré en 3 phases, il est parfaitement cohérent avec notre objectif, il s’agit donc :
– de conserver et valoriser le bâti actuel qui servira dans un premier temps au stockage de l’outillage et des denrées,
– de conserver et redynamiser les arbres remarquables tant isolés qu’en alignement,
– de mettre en place sur la partie cultivable une activité maraichère et fruitière.

Les débouchés se situent dans les circuits courts de distribution, collectivités, marchés de plein vent, vente sur place et s’inscrivent dans un équilibre financier autonome.
– de réserver un petit jardin partagé, centre de ressources, dans un cadre associatif, pour développer une action éducative et expérimentale.
– de mettre en place sur la partie Jacinthe Romaine une activité de petit élevage non commercial permettant par le pâturage et le fauchage la sauvegarde de la Jacinthe Romaine.

Ce projet s’inscrit dans un contexte environnemental remarquable avec des conditions d’accès performantes. Il sera ouvert à la formation et à la découverte de l’agriculture, pour tout public et notamment les enfants et jeunes de nos établissements scolaires et/ou dans le temps périscolaire avec le centre de loisirs.

Un partenariat avec l’AFPA

En ce début 2013, dans le cadre de l’étude sur la rénovation du bâti, menée par le CAUE, la commune a accueilli des stagiaires de l’AFPA Toulouse Palays. Pendant 2 mois, en trois équipes, ces étudiants en architecture ont procédé à tous les relevés du bâtiment. A partir d’options définies par leurs formateurs ils ont proposé des traitements différents du projet de rénovation. L’AFPA a reconnu que ce bâtiment, par son positionnement, avec les ouvertures essentiellement tournées à l’Ouest, ses briques de provenances différentes, avait été un très bon support.

2016 – lancement d’un appel à projet pour du mariachage bilogique sur le site.

Le montage juridique et financier du projet

Toulouse Métropole et Quint-Fonsegrives ont la ferme volonté d’aboutir et de porter ensemble ce projet. Considérant l’intérêt communautaire du projet, Toulouse Métropole a décidé de s’y associer pour moitié soit à hauteur de 50 %.

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